Arc 1 : Article 17

Publié le 22.04.13 
(Le 02.05.08 sur Soccers)

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Le match contre Liverpool allait avoir lieu dans 3 jours et Valencia n’était toujours pas revenu de l'Equateur… Je crois bien qu’il ne sera ni de retour, ni, de toute façon, prêt à temps pour le match…

Malgré nos bons résultats, l’atmosphère était assez tendue à l’entraînement, tellement qu’on aurait pu la couper au couteau. Bruce nous a confirmé par-dessus ça le forfait de Luis pour un temps indéterminé. Génial. Ok ça fait pas longtemps qu’on s’entend bien, mais il faut avouer qu’il apportait vraiment du dynamisme au jeu de l’équipe… Ce sera Andreas Johansson, l’international suédois qui le remplacera pour ce match.

Et je dois dire que si je le connaissais pas beaucoup, il m’a plutôt surpris agréablement, très collectif, moins rapide et endurant que Valencia mais plus puissant et sachant faire quelques bons gestes techniques.

Haha assez doué l’ami Andreas en fait !

Bon, il fallait prendre les choses en main et réveiller toute cette bande de flemmards. En plusBruce n’arrêtait pas de nous gueuler dessus y’en a marre (génial ça rime). Voyant Pollittavancé, je tentais une minasse lobée de loin histoire de les sortir tous de leur torpeur.

Après cet OVNI de ma part (tir de l’aigle ! « Viens ! A l’Ecole des champioooons ! »), Brucenous fit tirer des coups francs.

Et hop un dedans !

Je décidai de passer aux coups francs décalés avec Marcus.

Aïe !! Moore se la prend en pleine poire et chute lourdement au sol tel un baleineau échoué sur les plages de Normandie. Désolé Peter, hein !

Yeah Marcus surprend tout le monde en frappant le coup-franc à ma place, il est en super forme en ce moment !

Je rate mon coup-franc en tirant dans le mur mais Scharner reprend immédiatement de volée surpuissante, volée qui s’écrase une nouvelle fois sur la tête du pauvre Moore et est déviée dans les buts de Pollitt qui, pour une fois, était sur la trajectoire. Finalement, j’avais trouvé plus poissard que moi en fait ! Champagne !

Rose était assez occupée en ce moment, mais j’ai pu la voir le soir même, on est sortis au cinéma, en essayant d’être discret. Je décidai de l’emmener voir une comédie romantique.

J’aimais vraiment être avec elle, mais la situation actuelle, les cachotteries, se planquer toujours de tout le monde, comme le disait si justement Alexandre Astier, « ça commençait à doucement me faire chier ».

Alors qu’on passait par une ruelle sombre (vous faîtes pas d’idée hein, c’est pour la discrétion !), je décidai qu’il était temps de faire bouger les choses.

« Rose, il faut qu’on discute tous les deux ».

Elle se figea sur place, baissa la tête et rougit. Comme elle avait si bien l’habitude de le faire. Ca me faisait craquer à chaque fois. Saleté de technique féminine !

« Vas-y, dis le s’il te plaît… Tu en as marre de moi, c’est ça… ? »

Elle avait les larmes aux yeux.

- Hein ? Hey nan pleure pas, hein ! C’est pas ça du tout !
- Ah ? Mais alors … ?
- Ben je voulais juste qu’on arrête de se cacher en fait. Il faut pas que ton père nous empêche de vivre comme ça !
- Mais c’est plus compliqué que ça ! Tu ne sais pas qui c’est !
- Alors justement ! Parlons-en ! fis-je en haussant un peu le ton, qui est-ce de si important pour nous emmerder comme ça ??!

Rose recula de quelques pas. Je crois que je lui faisais peur…

- Excuse-moi… me repris-je aussitôt, je veux juste que ça marche, mets-toi à ma place.
- Je ne fais que ça tu sais... je ne veux pas que tu aies de problèmes, je t’ai déjà expliqué !
- Mais quelle genre de prob…
- Parce que c’est Steve Bruce mon père !!! Voilà ! Tu es content !

Je restai sur le cul, la bouche ouverte, incapable de dire quoique ce soit. Putain j’étais trop con… Tout paraissait si évident maintenant… Elle, la fille de Poch… Quel cauchemar, y'a aucune resemblance pourtant !

Rose me regarda dans les yeux, les siens embués de larmes.

« Je crois qu’il faudrait ne plus se voir pendant un moment… »

Et elle tourna les talons et partit en courant. Moi je restai bloqué là, comme une souche d’arbre. Autant de QI qu’une souche d’arbre j’ajouterais. Voilà, je me retrouvai seul comme un con dans cette ruelle minable, à ne pas savoir quoi faire.

On allait rencontrer Liverpool dans quelques minutes. L’autre soir, j’avais bien tenté de rappeler Rose, de laisser des messages, en vain… Je me suis plongé dans le foot pour ne pas trop penser à tout ça. Inutile de vous dire que j’écoutais à peine ce que Bruce disait, au moins, je n’entendais plus ses engueulades. C’était quand même trop con tout ça, une bonne discussion avec lui et ça aurait été réglé !

Mais en attendant, il fallait à tout prix se concentrer sur le match.

Championnat d'Angleterre - 6ème journée

Wigan - Liverpool

On allait donc jouer sans Valencia, dont on n’avait toujours aucune nouvelle…

Après l’échauffement, nos deux équipes allèrent se serrer la main. J’étais un peu intimidé devant les immenses stars de ce club comme Gerrard,

Fernando Torres

ou encore le géant Hyypia.

A moins que ne ce soit la pression...

Gerrard se pencha vers moi en me serrant la main et me dit à l’oreille :

« Donne tout ce que tu as et prouve-moi qu’on n’est pas venus pour rien »

Puis il me fit un clin d’œil et partit se mettre en place.

Emile et moi donnons le coup d’envoi du match !

Et c’est parti ! On allait donner tout ce qu'on avait !!

 1ère mi-temps 

Bien vite, Liverpool monopolise le ballon en milieu de terrain et joue à la passe à dix, pour nous faire courir et nous fatiguer dès le début. Durant le dix premières minutes on ne touche que quelques ballons… Gerrard confisque tous les ballons qui passent à sa portée. Il est vraiment impressionnant !

11’: Enfin on arrive à bien poser le jeu, grâce à l’excellent Johansson qui frappe de 25m maisReina capte le ballon sans problème.

Mais ce n’était que feu de paille, une nouvelle fois, Liverpool domine outrageusement les débats en milieu de terrain tout en cherchant une ouverture dans notre défense qui est pour le moment compacte.

J’arrive à récupérer le ballon dans les pieds de Mascherano, mais sens tout de suite une présence dans mon dos. J’ai à peine le temps de comprendre ce qui m’arrive qu’une tornade rouge me chipe le ballon des pieds sans la moindre peine. Gerrard venait encore de frapper…

Je n’avais rien compris sur le coup là…

27’: Gerrard, une nouvelle fois lui, lance Fernando Torres dans le trou, il se présente seul face à Kirkland mais comme souvent depuis le début de la saison, celui-ci s’interpose !

Mais le choc renvoie la balle à gauche sur Agger qui enrhume Melchiot et Brown avec sa vitesse !

Il centre à ras de terre dans la surface ! MERDE TORRES EST SEUL !

 BUT POUR LIVERPOOL ! Ouverture du score de Torres qui ouvre son pied et reprend instantanément le centre d’Agger à bout portant !

0 - 1

On se regardait tous, médusés… On est vraiment dans la merde là…

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