Arc 1 : Article 2

Publié le 22.04.13
(Le 04.04.08 sur Soccers)

A Clairefontaine j’ai poursuivi un peu mes études et ai surtout côtoyé des mecs qui sont arrivés loin actuellement malgré un talent plus que limité.

Comme lui

Ou encore lui.

Et puis tiens lui aussi

Y’avait également Obertan

« Lol » comme disent les geeks, il en a bouffé de mes petits ponts lui.
Honnêtement, j'étais considéré comme l'un des plus prometteurs de l'académie et déjà plusieurs clubs professionnels se renseignaient sur mon cas.
Je sens une qu’une question vous brûle les lèvres : pourquoi du coup ne suis-je pas à leurs côtés désormais ?

C’est simple…
Un sinistre jour,

à 14ans je me suis pété la jambe droite en me prenant un très mauvais tacle (sûrement l’œuvre du fils spirituel de Cyril Rool).

Résultat : Urgences, radios comme dans Grey’s Anatomy, les belles docs en moins et les infirmières moches en plus

Verdict sans appel : double fracture tibia-péroné.

(Par la suite, l'histoire montrer que même certains grands joueurs ont tenté de me copier.)

Ensuite tout s’est enchaîné, j’ai appris par le corps médical que ma jambe ne se remettrait normalement jamais assez pour jouer au haut niveau. S’ensuivit une exclusion de l’INF, le lourd chemin de la réeduc et une bonne déprime carabinée.

Après une longue galère et une jolie descente aux enfers (la luxure en moins) 

me voilà à 18 ans, errant de petits jobs en petits jobs sans aucune qualification réelle. Je suis devenu super cynique, pessimiste et acrimonieux (olol tro bo koman jparl !). Oulà on dirait une rubrique nécrologique...

Mais je vous rassure, je tente de reprendre ma vie en main, je vis de mes ASSEDIC (quand je n’oublie pas de les déclarer) ou du salaire de mes petits jobs dans un petit studio de 25m² (18 si on enlève la place attribuée aux champignons et aux moisissures)

où je m'entraîne à la guitare à jouer des chansons de dirty sad loser.

Ca plaît aux filles. Je crois. Enfin pas tant que ça vu que c’est toujours la dèche de ce côté.

Hé vous endormez pas hein, j’en arrive au sujet principal : je rejoue au foot, si si ! Bon ce n’est pas du haut niveau… Je vous explique tout : j’ai monté une petite assoce/club amateur de quartier qui compte quand même 22 adhérents mine de rien ! Bon oki on a des papas et des poivrots dans l’équipe.
Je vais vous présenter l’équipe type de notre club, nommé le FC Idols, parce qu’on est des vrais. En plus on joue en 3-4-1-2. On est des oufs.

Notre gardien : Stéphane VPO. VPO pour « vieux phoque originel ». Parce qu’il insulte tout le monde en ces termes, gratuitement. On dirait d’ailleurs qu’il glisse sur la banquise quand il plonge. Une vraie passoire capable néanmoins de moments de lucidité Barthéziens (néologisme !)

Notre défenseur latéral droit et capitaine bien aimé : Laurent Méode. En fait, c’est un professeur d’EPS qui officie dans le lycée du quartier. Aime faire faire du saut de cheval à ses élèves. Et du saut à la perche aussi. Grosse condition physique, un vrai meneur d’hommes !

Notre défenseur central : Benoît, aka « Adolfo » je vous laisse deviner pourquoi. On le surnomme aussi « le mirador » à cause de sa grande taille. Se proclame volontiers de Gauche. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un peu de mal à le croire.

Notre défenseur latéral gauche Jordan Chrysippos, grec d’origine. Il est toujours dur sur l’homme malgré son apparence de frêle enfant. Rapide le bougre, surtout quand on a le malheur de lui tourner le dos.

Le milieu défensif Jean-François Popé, dit le Pop dit Pop Maynard. Tenancier d’un magasin de vyniles. Alcoolique, réac, impuissant, homophobe, mauvaise foi (et donc mauvais foie). Que de cordes à son arc ! En terme footbalistiques : frappe de mule, tacles « cantonesques » (aka au niveau de la gorge quand il arrive à lever la jambe assez haut) et lenteur qui ferait mourir d’ennui un Derrick sous Prozac.

Le milieu droit : Pierre Dunord : mais de par son admiration pour un acteur américain de films underground (que je ne regarde jamais au passage) et sa ressemblance avec ledit acteur, il préfère qu’on l’appelle « Peter North ». Bonne frappe, rapide malgré son âge avancé, il a tellement fait de gonflette qu’on l’appelle aussi « le dirigeable ». Un véritable chevaucheur des pelouses !

Le milieu gauche : Alain S. Lui je ne sais pas trop, juste qu’il est belge, que son cousin Martin est remplaçant dans l’équipe, qu’ils ont la même tête et qu’après les entraînements, ils s’habillent avec des vieux imper’ verts sales et vont je ne sais pù avec des paquets de bonbons. Un vray mystère. Sinon : rapide et un max d’effets dans la balle. Tellement que ça en est presque pervers… D'où le surnom "Alain Sexuel"...

Le milieu offensif : Cedric Duncan. On a les mêmes goûts pour tout, musique, filles, clubs… Pas prise de tête. S’entend mal avec Adolfo, mais là encore je ne sais pas pourquoi. Est capable de faire basculer un match à lui tout seul, c’est le plus technique avec moi de cette équipe de bras cassés. Il a passé cependant sans succès des tests pour des clubs pros. Tant mieux pour le FC Idols (l’égoïsme avant tout.).

Notre attaquant droit, Simon Aka Sama. Véritable aimant à filles En fait c’est juste un sale BBoy qui aime se la péter et montrer qu’il fait du break après avoir marqué un but. Heureusement que dans ce domaine il a autant de compétence que Stéphane Guivarc’h. Version équipe de France.

L'attaquant gauche, Sébastien Corbier : barbu du dimanche, bourrin, finesse zéro, précision zéro. Fan de métal arménien et de beuglements divers. Aime faire des têtes plongeantes (comprendre se vautrer comme un cachalot bourré sur la pelouse) – l’est bien ma comparaison, hein ?) Surnommé « Le Corbu ».

Et donc moi : Otel Freston (prononcez "Frestonne" à l'angliche) le Second attaquant (c’est con à dire dans une formation à 3 attaquants quand même.) Sous ma façade de beau gosse intolérant et prétentieux (mais non moins talentueux) se cache un être sensible, fidèle (si, si !) peu sûr de lui. Un vrai romantique des banlieues (ça c’est pour vous, mesdames). En ce qui concerne le foot, j’ai réussi à garder une bonne technique (flip flap, les yeux bandés haha !) et je cogne très fort du gauche. Nul avec la jambe droite, saloperie d’accident !

Compo : (à peu de choses près)


-------------------------Stephane VPO-------------------------
-------Méode ©-------------Adolfo---------------Jordan------
----------------------------JF Popé------------------------------
----------Peter North---------------------------Alain Sexuel--
--------------------------Duncan--------------------------------
-------------------------------------Otel-------------------------
------------------Sama------------------------Le Corbu--------

De toute façon, faut voir le niveau de l’équipe comme je vous ai dit. Regardez plutôt comment ça se passe aux entraînements !

Faute gratuite de l'adversaire (en fait j'ai roulé sur la balle).

Le Corbu perd lamentablement son duel face au gardien remplaçant et vient une nouvelle fois brouter le gazon.

Duncan surnage en effectuant des gestes techniques clouant l'adversaire sur place...

... Ou non.

Là je rate une tête à bout portant, c'est mon gros point faible. Mais bon c'est pas grave les filles m'encouragent quand même telles des groupies prêtes à me jeter leur petite culotte. Si, si, regardez !

Vous voyez, "L" comme "Love" ! <3

On joue souvent contre la même équipe en fait. Un truc assez ignoble, pires que nous ces mecs ! (ça nous fait passer pour moins nuls). Des vrais chèvres. La Lou Pérac’s Team.

En fait ils s’appellent PES United mais on les appelle aussi FESSE United parce que chaque fois qu’on joue contre eux ils s’en prennent une. Déculottée.

Vous allez me dire, qu’est ce qu’on peut arriver à faire de bien quand on s’appelle Castolo, Espimas ou encore Dodo et Burchet, hein ? Enfin, faut avouer que on a souvent du mal à finir les matchs contre eux, parce que ça finit souvent en bagarre générale.

La dernière fois, Ivarov est venu faire son malin comme quoi il avait réussi à garder son but vierge pendant toute une mi-temps, (fait rarissime dû sûrement à une épidémie de gastro-entérite de notre côté). C’est quand j’ai rétorqué que « je n’en étais pas aussi sûr pour sa sœur par contre » que c’est parti en cacahuète.

Et je vais vous dire un truc : une arcade, ça pète super facilement, dingue !

Enfin voilà, un jour on a mis encore une bonne trompette à nos souffre douleurs préférés. Rien d’inhabituel. Mais si en fait. Cette fois, il y avait des mecs en costards dans le public (habituellement constitué des copains piliers de bar de JF Popé et de la ménagerie féminine de Sama).

Suite à ce fabuleux 8-0 donc et un quadruplé de ma part, un des types en costard, celui en Dior, le plus classe, se présente à nous.
Mais que peut-il bien nous vouloir... ?


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