Arc 1 : Article 4

Publié le 22.04.13 
(Le 12.04.08 sur Soccers)

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La semaine a passé très vite, nous laissant à peine le temps de nous entraîner, pourtant je peux vous dire que ça n’aurait pas été du luxe. En plus je n’ai vraiment pas beaucoup dormi ces derniers jours.

Je passais mon temps à me creuser la tête pour trouver une solution, fini de jouer les fanfarons là ! il fallait absolument gagner, sinon j’allais servir de serpillière à Mastroenni jusqu’à la fin de ma (prometteuse) carrière

(Quel gâchis !)

Nous voilà donc silencieux dans les vestiaires, 

ce qui est plutôt rare avec les grandes gueules qu’on a dans l’équipe ! Je décidai de leur faire un petit speech pas piqué des hannetons pour les rassurer :

« Les gars, franchement vous craignez quoi ? Nous n’avons rien à perdre, enfin, si, Jordan va peut-être malencontreusement perdre son short comme la dernière fois. »
- J’y peux rien, ils étaient si mignons en face !
- Bref ! Continuais-je, ce soir ce sera peut-être mon dernier match avec vous, mais qu’importe, on va jouer pour s’amuser, ce sont eux les favoris, ils ont la pression donc ! Si on joue comme d’habitude, ça devrait bien se passer !
- Arrête, dit mon pote Duncan, tu sais bien qu’on est plutôt…faibles, si j’ose dire.
- Nul est le mot qu’il faut, ajouta Adolfo avec un accent est-allemand plus que forcé.
- Merde les mecs, réagissez ! C’est l’occasion de vous déchirer, regardez d’où nous venons : de nulle part ! Bon, ok, on est pas allé bien loin depuis ^__^ mais au moins qui aurait pu penser que des personnalités si différentes puissent former une équipe si soudée qui s’accepte malgré ses différences ? Hein ? Alors vous savez quoi ? Je vais peut-être vous quitter ce soir, mais au moins…
- Au moins ? Reprirent-ils tous ensemble ?
- He ben, on essayera d’en blesser un maximum avant haha !

Bide total.

- Je plaisante hein les mecs ! Sérieusement, jouer avec vous c’est le pied total, alors, mettons leur une rouste et qu’ils aillent se faire embourber chez les Grecs !
- Ohlala ce serait trop bien, ça !
- La ferme, Jordan !! Glapit Pop.
- Allez les mecs, repris-je une bonne fois pour toutes, C’EST PARTI !

Nous arrivâmes sur le terrain, déterminés comme jamais, court échauffement avant le début des hostilités.

Voici la composition des équipes :

(Ca pète hein ?)

Le toss est remporté par WE United qui donne le coup d’envoi :

(Saloperie de tirage truqué, la pièce double-face un tour vieux comme le monde pourtant :/)

Malgré cet écart de conduite pas si surprenant que ça de la part de nos adversaires, je sentais qu’il se passait un truc particulier ce soir…

Résumé du match :

Legendes : XXX : occasions FC Idols.
XXX : occasions WE United.

 1ère mi-temps 

2’ : Incursion splendide du Corbu côté gauche mais son centre atterrit sur Van Heert . Précision 0.

4’ : Je slalome entre les défenseurs mais je m’excentre et suis forcé sous la pression de shooter du droit, ma patte folle ! Van Heert repousse facilement.

13’ : Belle défense de notre capitaine Méode qui tient bien la baraque face au vif attaquant de WE United, auteur de 29 buts cette saison, Jaromton.

18’ :  BUUUUUT ! Je résiste à Sutto plein axe et décoche à l’entrée de la surface un extérieur du gauche « roberto-carlosien » (modestie quand tu nous tiens…) sur le côté gauche du but qui crucifie Van Heert ! Nos 4 supporters sont debouts !

26’ : Corner pour WE United mais notre bon vieux « Mirador » est impérial et dégage aisément de la tête.

33’ : Alain Sexuel shoote à côté des cages de Van Heert. Pas assez d’effet dans la balle pour une fois, à croire qu’il n’a pas eu sa dose de Haribo avant la rencontre, le fourbe…

35’ : A la lutte avec une poignée de défenseurs côté gauche, je parviens à me libérer et frappe en angle fermé mais Van Heert repousse et la défense dégage.

Le ballon tombe en plein sur Peter North qui tente un geste incroyable des 25mètres, mais la balle arrive en plein sur le gardien adverse, sans difficultés. Le spectacle est néanmoins assuré, les spectateurs commencent à nous encourager !

39’ :  BUUUUUT ! Le doublé pour moi ! Festival de Sama côté droit qui embarque une bonne partie de la défense avant de l’enrhumer grâce à une bonne passe au Corbu dans la surface qui me la remet instantanément sur mon pied droit. Je shoote en prenant Van Heert de court, mal placé et ce malgé ma frappe de pingouin asthmatique avec mon pied droit ! Splendide, même nous n’y croyons pas !

45’ : mi-temps. Nous regagnons le vestiaire, c’est l’euphorie totale dans l’équipe, mais j’essaye de les remobiliser avec Captain Méode, un match ça dure 90minutes quand même et il faut avouer que on a pas mal été bouffés dans l’entrejeu.

« On peut y croire les gars, on continue ainsi et c’est dans la poche ! »
- OUAIS !
- De toute façon ils sont mêmes pas beaux en face, ajouta Jordan.

En revenant sur le terrain pour la deuxième mi-temps, je jetai un coup d’œil à Mastroenni. Il tirait une gueule tellement longue qu’il aurait facilement pu passer pour le champion toutes catégories du jeu de société 1000 bornes.

 2ème mi-temps 

47’ : Les hostilités redémarrent ! Mais Peter North tire de peu à côté des buts adverses.

54’ : Frappe enroulée du Corbu sur le côté gauche. Van Heert repousse et la défense dégage en corner !

63’ : Dangereuse percée par Jaromton du WE United mais Jordan effectue un marquage à la culotte (le seul qu’il accepte de faire) et dégage le ballon.

69’ : J’expédie un boulet de canon de la tête au dessus du but de WE United. Sama ! Apprends à centrer bordel ! (Oui bon je suis mauvais de la tête).

Triple changement : Jordan--> Unikfingers / Alain Sexuel --> Martin Sexuel / Sama --> Bruno.

74’ : Tête de Bruno qui échoue sur le poteau ! Quel dommage ! Belle action !

77’ :  Grosse faute de Lanalkiss (qui en avait marre que Jordan lui demande s’il avait le droit de prendre son nom au mot) sur ledit Jordan et carton jaune mérité !

78’ : Bon coup franc de Pop mais bien arrêté par le goal adverse.

En même temps, notre saoulard national nous a avoué après coup avoir voulu centrer en première intention...

89’ : Bruno transperce la défense et centre de la droite sur le Corbu qui me remet la balle d’une belle remise de la tête. Je tente une tête plongeante, contrée malheureusement parSutto.

ET C’EST LA FIN DU MATCH !!!

Victoire 2-0 du FC Idols avec un doublé de moi-même ! C’est de la folie dans le stade, personne n’y croyait, pas même nous je dois dire. Les supporters fair-play du WE Unitednous applaudissent. Les autres nous balancent des boîtes de Brebiou à la figure.

Les notes du matchs tombent et sont affichées sur l’écran géant.

Je suis élu homme du match avec 8,5 grâce à mon doublé et malgré des tentatives rat.. Mais qu’est-ce que je raconte ?! C’est mérité, c’est moi le meilleur !!

Alors que je célèbrais ma joie avec mes partenaires tout en esquivant les jets de boîtes à fromage (le Pop à même reçu une cloche en pleine figure)

je vis Mastroenni se diriger vers moi, l’air crispé. Du genre « je me suis assis sur un vélo sans selle »

« Beau match je dois dire, Monsieur Freston, je savais que vous brilleriez, mais de là à battre mes joueurs… »
- Ne gaspillez pas votre salive, triste sire, lui répondis-je, on vous a fait avaler la trompette par toutes les extrémités, il n’y a rien d’autre à ajouter. Maintenant, disparaissez de ma vue sombre crétin. Et je tiens à vous signaler que je n’ai rien à faire de vos menaces.
- … On se retrouvera Monsieur Freston, dit-il en s’éloignant piteusement.

Je retournais faire la fête avec Duncan quand soudain une voix avec un fort accent british m’interpella :

« Hey, Mister Freston ! »

Je me retournai et vis un homme élégant d’un certain âge en costume. Il était entouré d’autres hommes également bien sapés. Ah non ça n’allait pas recommencer ! Pour peu, je me croirais pris dans une spirale de lose infernale, ou comme ersatz malheureux de Bill Murray dans « Un jour sans fin » !

Mais ce mec là paraissait différent de cette tanche de Mastroenni. Il semblait serein, plein de sagesse. Alors qu’il s’approchait de moi, il me tendit un maillot rayé bleu et blanc que je ne connaissais pas. Surpris devant la laideur de ce maillot, je restais interloqué, n’osant le saisir. Devant mon immobilisme, l’homme sourit et me lança comme s’il parlait de la pluie et du beau temps :

« La Premier League et le Wigan Athletic Club vous souhaitent la bienvenue ».

 


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